Si les avantages à travailler de chez soi sont nombreux (pause détente, capacité à pouvoir faire plus de choses en même temps, meilleure concentration et productivité), il existe aussi quelques désavantages non négligeables à faire du “home office”. Selon les personnes, ces points négatifs peuvent malheureusement être un frein à leur épanouissement professionnel alors avant de vous lancer, prenez garde aux pièges qui vous attendent !
1. Moins d’interactions sociales avec ses collègues
Cela peut sembler évident mais qui dit “télétravail” dit “isolement”. Nos collègues ne sont plus là pour nous parler, échanger, nous faire rire ou même nous conseiller.
Le/La conjoint‧e qui travaille près de vous est tout aussi occupé‧e et ne vous apportera pas cet autre “point de vue” puisque vous partagez déjà sa vie. Pareil pour Minou qui est bien gentil mais manque un peu de conversation. Dans le cadre d’un‧e freelance ou d’un auto-entrepreneur, on peut faire du co-working pour maintenir le lien social mais pour un‧e salarié‧e, cela peut-être légalement compliqué si ce n’est pas autorisé dans les accords collectifs.
À cet isolement forcé s’ajoutera une perte de confiance en soi, bien normale puisqu’on ne confrontera plus ses points de vue, et bientôt un manque d’intérêt pour son travail.
Si vous supervisez une équipe, n’hésitez pas aussi à instaurer une réunion hebdomadaire :
- à la fois pour le suivi et l’organisation du travail,
- mais également pour maintenir une bonne cohésion sociale entre les équipes.
Réservez un temps d’échange plus “détendu” à l’issue de la séance (ou au début) pour permettre à chacun.e de discuter en toute sérenité.
Il existe également des outils collaboratifs de visioconférence ou de chat oral (comme Discord ou Team) permettant à vos salariés d’échanger de manière plus détendue (à condition d’avoir le bon casque avec micro intégré pour cela !)
2. Des limites de communication internes
Outre l’isolement, il vous sera désormais moins facile de communiquer avec l’ensemble de la société et donc de demander une promotion ou de régler facilement des problèmes.
Vous perdrez le lien de confiance que vous aviez entre salarié.e.s ou avec vos N+1 si vous continuez d’échanger à l’écrit ou par mail. Les relations seront plus distantes et vous serez donc moins à l’aise pour parler si cela ne va pas. N’hésitez pas à multiplier les échanges pour maintenir un contact.
Du côté des managers, vous avancerez à l’aveugle. En effet, il vous sera impossible de cadrer vos collaborateurs ou votre équipe comme en présentiel, il faudra donc trouver d’autres moyens… ou de vous en remettre à la confiance.
3. Un bureau inadapté
Chez soi, on n’a pas toujours la pièce ou le bureau adéquat pour télétravailler. Les espaces sont plus petits, mal placés, il y a moins de rangements… Bref, on peut en venir à regretter les locaux de son employeur.
Le salarié peut vite se trouver étouffé, à l’étroit ou ressentir un mal-être devant ce bureau d’appoint non personnalisé.
Avant de vous lancer dans le télétravail, n’hésitez pas à investir dans du bon matériel, pour vous ou vos salariés !
4. Le piège de l’hyper connexion
Mails, réunions, visio, appels, sur sollicitation de clients… Le télétravail peut vite déborder et conduire à un état d’épuisement mental. C’est bien d’essayer de maintenir un lien entre les équipes ou de faire en sorte de se rendre disponible mais attention à ne pas trop en faire !
Travailler à la maison implique déjà que quand la journée s’arrête, cela prendra plus de temps pour “déconnecter” et se plonger dans la vie quotidienne alors évitez le stress non inutile et dosez les échanges de façon à ne pas vous sentir harceler.
5. Un désintéressement de son travail
Avec l’isolement et l’éloignement géographique vient le désintérêt pour ses tâches. En effet, on est souvent moins stimulé chez soi qu’au bureau et il est alors possible de prendre du recul sur son travail que l’on va trouver insignifiant ou trop chronophage sur sa vie personnelle.
Un sentiment d’autant plus fort lorsque l’on passe la plupart de ses journées chez soi.
Attention donc à trouver des choses ou des raisons qui vous aident à rester motivé pour éviter l’absentéisme. Temps libre, flexibilité, charge de travail adaptée, bon équilibre entre vie de famille et activité professionnelle, etc.
6. Des limites à ne pas franchir
À la maison, les tentations sont grandes : grignotages, tâches du quotidien, nuisances extérieures ou même esprit rêveur, il va falloir lutter contre les tentations et trouver votre propre équilibre.
Certain‧e‧s se jettent à corps perdu dans le travail pour bénéficier d’une concentration à toute épreuve, d’autres mettent des sonneries pour se forcer à prendre des pauses toutes les heures et demie, on peut aussi investir dans des objets anti-stress le temps de quelques minutes pour se réguler, etc.
À chacun‧e sa méthode mais sachez que le télétravail ne peut fonctionner que si vous établissez vos propres règles pour vous sentir bien et motivé.
7. Un équilibre dur à trouver
De plus, le télétravail brouille la limite entre vie personnelle et professionnelle. Si votre lieu de travail se trouve dans votre salon ou votre chambre par exemple, il est possible que vous ressentiez petit à petit un malaise en rentrant dans ces pièces, désormais associées au travail au lieu de la détente.
N’oublions pas non plus la parentalité ! Les parents qui télétravaillent avec des enfants à la maison sont plus à même d’être régulièrement dérangés et ainsi moins productifs qu’en open space.
Vous l’aurez compris, le télétravail peut comporter quelques inconvénients, surtout lorsqu’il est effectué à 100 %. Au salarié et à l’employé de trouver un bon terrain d’entente, un bon rythme (temps plein ou partiel) et de vérifier que toutes les conditions sont réunies pour une bonne productivité et un épanouissement personnel !